Voici l'intégralité des statuts edictés pour la nouvelle societé sportive "Union Sportive Cotonnière de Mirecourt" et son tout premier comité
(extrait du "Cahier des Déclarations de l'USCM" établi par le premier secrétaire du club M. Merciol)
ARTICLE I : Il est formé entre toutes les personnes qui adhèrent aux présents statuts, une société qui a pris pour titre : "UNION SPORTIVE COTONNIERE DE MIRECOURT"
ARTICLE II : Elle a pour but, de développer, par l'emploi rationnel des sports les forces physiques et morales des jeunes gens et de créer entre tous ses membres des liens d'amitiés et de solidarité. Sa durée est illimitée, toute discussion politique et religieuse est formellement interdite.
ARTICLE III : La societé se compose de membres fondateurs, de membres honoraires et de membres actifs. Sont membres fondateurs, les personnes qui rendent des services exceptionnels ou qui versent une cotisation minimum de 50 francs par an. Sont membres honoraires, les personnes qui versent une cotisation de 5 francs annuelles minimum; les dames peuvent faire partie de ces deux catégories. Sont membres actifs les personnes qui, après avoir pris connaissance des présents statuts, sont agréer par le bureau, et s'engagent à verser une cotisation mensuelles de deux francs. La societé a son siège social à Mirecourt, cités nouvelles, dans un local que la societé Cotonnière de Mirecourt lui prête pour les réunions, ainsi que le terrain y attenant pour les exercices de la societé sportive, désignés terrain des sports.
ARTICLE IV : La societé se compose d'un Président, deux Vice-Présidents, un secrétaire, un trésorier, et de quatre membres conseillers. Des fonctions sont gratuites, nul ne peut faire partie du bureau s'il n'est Français majeur, et s'il ne jouit de ses droits civils et politiques. Le président ou son délégué représente la societé en justice.
ARTICLE V : Le bureau statue sur toutes les questions intêressant la societé, notamment sur les admissions, exclusions, la gérance de la caisse, la préparation des fêtes et des déplacements des équipes et tout ce qui concerne et intêresse la societé.
ARTICLE VI : Les membres du bureau sont élus pour un an et sont toujours éligibles. Les ressources de la societé se composent des cotisations de ses membres et des dons et subventions des communes et de l'Etat. Elles servent à couvrir les dépenses occasionnées par la societé.
ARTICLE VII : Sera considèré comme démissionnaire tout membre qui n'aura pas régulièrement payer sa cotisation, tout membre qui ne se conformerait pas aux présents statuts ou dont la conduite aurait portée atteinte à la societé sera exclus; Notification sera faite à l'intêressé après l'avoir entériné, cette décision est sans appel.
ARTICLE VIII : Tous les mois, à date fixe, une réunion des membres du bureau et actifs, sera de rigueur, et tous les ans une assemblée générale à l'entrée des sports d'hiver oů est examiné le compte rendu de la situation financière de la societé.
ARTICLE IX : Toute demande de modifications aux statuts pourra être présentée à l'assemblée générale à la condition d'être remise un mois à l'avance. La présence de la moitié des membres inscrits est nécessaire en ce cas pour la validité des décisions, si ce quorum n'est pas atteint, une seconde assemblée sera constituée avec un ordre du jour identique à cette seconde réunion. Les décisions pourront être prsies, à la majorité des voix.
ARTICLE X : La fusion de la societé avec une autre, ou sa dissolution ne peut être prononcée que par une assemblée générale provoquée à cet effet, sur un vote unissant les deux tiers des memebres inscrits. Si ce quorum n'est pas atteint, une seconde assemblée générale avec un ordre du jour identique sera constitutée, et les décisions pourront être prises à la majorité des voix absolue.
ARTICLE XI : En cas de dissolution, l'assemblée générale nommera quatre commissionnaires dont un officier ministèriel, qui après, seront chargés de la liquidation des biens de la societé.
Les présents statuts et modifications apportées ont été adoptés en assemblée générale du 15 juin 1930 à Mirecourt. Vosges.
Conseil d'administration de la societé
se compose de 9 membres
Un Président actif : M. SCHAFFNER Lucien
Deux Vices Présidents : MM. EHRHARD Paul et SCHISSLER Jean
Un Secrétaire délégué : M. MERCIOL Charles
Un Trésorier adjoint : M. EIGLE Emile
Quatre membres : MM. RABICHUNG G., PIERRAT A, CARRARO P, MORETTI L.
Un Capitaine chef : M. EIGLE Emile
Titre de la societé : Union Sportive Cotonnière Mirecourt
Siège social : Cité nouvelle, groupe n°2, Mirecourt
Voici l'intégralité de l'épisode II de l'Histoire de l'U.S. Mirecourt
(extrait de l'édition du 16 février 1980 de la Liberté de l'Est "Le demi-siècle de l'U.S. Mirecourt" rédigé par le journaliste Jean BOURG)
1930-2010. Aucun doute, l'Union Sportive traverse les décennies et les siècles comme une jouvencelle. Il est vrai que le sport conserve en matière footballistique, la moyenne d'âge des joueurs est de 25 ans. Celles des dirigeants parfois beaucoup plus, encore que le renouvellement des cadres n'a jamais posé de problème au club et l'arrivée de la jeunesse au comité est toujours accueillie favorablement !
Pour une fois, nous allons effectuer un vaste retour en arrière en évoquant ce que furent la naissance et les premiers pas de l'Union Sportive.
Et ce ne fût pas coton !
Bien avant 1930, en pleine guerre de 14-18, naquit le Stade Mirecurtien. M. Marcel Bottini, aujourd'hui décédé, demeura un mordu du ballon rond, au point de ne manquer aucun match, s'en souvint, bien qu'il n'eut que 11 ans à l'époque : "Auparavant, il y eut l'Etoile Sportive Mirecurtienne, mais c'est surtout au Stade MIrecurtien que j'ai opéré de longues années en qualité d'arrière...Si l'équipe marchait bien, il y eut une scission au sein des dirigeants, d'autant que la societé cotonnière créa sa propre équipe".
C'est elle qui allait préparer l'avénement de la societé que nous connaissons actuellement. Le 15 juin 1930, les statuts de l'U.S.C.M. sont adoptés. Neuf membres composent le C.A. avec MM. Lucien Schaffner, directeur de la Cotonnière, nommé président actif; Paul Ehrard et Jean Schissler, assume la vice-présidence. Charles Merciol, le secrétariat. Emile Eigle, la tresorerie. Les autres membres étant MM. Rabischung, Pierrat, Carraro et L. Moretti.
1933 : changement de visages; Jacques Porterat, fils du député René Porterat (dont une avenue porte son nom) de vient président, Paul Daviller et Massenez, vice-président; Raymond Rose sera nommé secrétaire deux ans plus tard.
Le 10 septembre 1936, M. Morizot, capitaine, donne la composition de son équipe : Pierrard, Paquet, Grandmessin, Durand, Mulot, Gaspard, Rabischung, Viard, Morizot, Grillon, Normandin. La réserve dont M. Peschard est capitaine comprend Virte, Zanne, Vayleur, Font, Bastien, Zamaron, St-Dizier, Peschard, Prétot, Juliot.
Des noms qui ont longtemps hanté les travées du stade de la Cité.
Il faut savoir que jusqu'en 1955, la plupart des matchs de nos footballeurs mirecurtiens seront arbitrés par un véritable chevalier du sifflet : Marcel Bottini.
L'homme qui pendant 25 ans s'habilla de noir et arbitra des rencontres ô combien viriles, du côté de Portieux, fût titulaire des médaille de Bronze de la Ligue de Lorraine et de l'Education Physique.
29 juillet 1937, un grand match de propagande se prépare; il opposera à Mirecourt le FC Metz au FC Nancy. On avait les moyens à l'U.S.C.M. !.
M. Carraro, dit le C.R. de la réunion préparatoire, "est chargé de préparer le terrain et ...un ballon bien gonflé". Tâches auxquelles s'est adonné pendant des décénnies Maurice Badonnel aujourd'hui décédé et bien regretté.
"Quant à M. Walter,., il devra acheter les citrons, si le syndicat des commerçants ne l'a pas prévu !"
La même année, M. Porterat, nommé juge à Nancy, démissionne. M. Henri Schneider lui succède en recueillant tous les suffrages du comité.
10 février 1938, l'Union Sportive Cotonnière de Mirecourt n'est plus dans le coton ! Elle devient officiellement Union Sportive Mirecurtienne. Cette année-là le onze de l'Ecole Normale remporte définitivement le challenge Lebègue et sur sa lancée, gagne aussi le challenge de la Lutherie, pour un an. Ils possèdaient une "sacrée" équipe, les Normaliens de Mirecourt !
Voici l'intégralité de l'épisode III de l'Histoire de l'U.S. Mirecourt
(extrait de l'édition du 25 février 1980 de la Liberté de l'Est "Le demi-siècle de l'U.S. Mirecourt" rédigé par le journaliste Jean BOURG)
la naissance de l'US Mirecourt ne s'est pas faite comme un parterre de pâquerettes. Avant son avénement, il y eu des luttes parfois épiques entre des clubs concurrents. Ainsi les anciens se souviennent du temps oů les "casserolards" rouges voulaient faire rôtir les fromages blancs !
N'allez pas croire que les "fromages" fondirent facilement lorsque l'on tira sur eux à boulets rouges.
Lors de l'épisode I, nous étions restés en 1938, année oů les esprits se trouvaient tout à fait apaisés.
Un compte-rendu de la toute jeune Union Sportive, puisque, rappelez-vous, elle remplaça officiellement (la très douce) Union Sportive de la...Cotonnière de Mirecourt le 10 février 1938 (son ainée ayant vu le jour 8 ans auparavant), est précis et bougrement autoritaire : Ledit rapport précise que le joueur Martin, ayant perdu sa valise, avec maillots, chaussures et shorts, devra payer une nouvelle tenue à M. le trésorier de l'U.S.M. Le réglement, c'est le réglement !
1940, c'est la "drôle de guerre" qui va décimer les rangs de nos footballeurs. Le goal ne garde plus sa cage puisque comme beaucoup, il connaîtra celle des stalags et oflags.
Cela étant, le docteur Brahy (la rue du groupe scolaire du centre porte son nom) fait procéder à de nouvelles élections. MM Henrion, Marlot, Vicq, Gégonne sont derrière les barbelès. Plus veinards : MM Bottini, Schneider, Untz, Boltecy et Larcher sont réfugiés en zone libre. Là, au moins, ils peuvent continuer à taper dans un ballon, histoire d'oublier les soucis, qui sont réèls pour tout le monde. Voilà, comment le docteur Brahy, maire de Mirecourt, accède au fauteuil présidentiel de l'U.S.M.
Paul Daviller et Victor Zanne seront vice-présidents et André Enel, trésorier.
Contre vents et marées, le club footballistique mirecurtien aligne trois équipes ainsi constituées :
Première : René Zamaron, André Grandjean, R. Piroué, René Zanne, Marcel Mulot(capitaine), Marcel Peschard, René Brahy, Mario Landini,André Braun, René Perrin, Maurice Rabishung, J. Leroy et René Bourbon.
Réserve : Laforge, Denizot, Ruller, Rosaye, Claudel, Loy, Adam, Heck, Thièbaut(capitaine), Oudot, Noël, Jacopin, Chenal.
Equipe C : Sergent, Schlister, Martin, Maucotel, Gallauziaux, Perrotey, Henriot, R. Maucotel, Lemoine, Bouvard, Moretti. Renard et Barret sont remplaçants.
Mario Landini, qui fût un percutant attaquant, se souvient des terribles derbys qui opposaient son équipe à Vittel, Neufchâteau et Gironcourt :
" L'arbitre avait le sifflet un peu mou, souvent dépassé qu'il était par les événements. Alors on réglait nos comptes nous-même d'autant que le carton jaune (ou rouge) n'existait pas. Cela chauffait vraiment à Gironcourt, oů nous allions avec deux cars de supporters. Tottoli avec son accordéon, sonnait la charge !"
L'U.S.M. d'aujourd'hui aimerait avoir autant de "fans" et de spectateurs avenue Gambetta. Il y a 69 ans, le préposé au guichet enregistrait fréquemment 400 entrées. Aujourd'hui, lorsqu'il y en a cent, il est heureux le brave homme.
Lorsqu'on interrogea Mario Landini dans son salon de coiffure, la clientèle se sentit rajeunir de près de quanrante ans : "Moi, je jouais goal, et un jour, j'ai eu trois côtes fracturées, car l'adversaire m'avait confondu avec le ballon !". Une sacrée époque oů on jouait autant le bonhomme que le cuir.
A René Perrin, ancien peintre en bâtiment, il manqua 20 cm pour devenir pro "Un inter qui faisait peur à la défense adverse".
Mario Landini est redevenu un gamin quand il évoqua un match à Vittel oů l'on "consomma" trois arbitres. "Ils ne faisaient pas le poids, les pôvres. Certes, on se rentrait dedans, mais aprés la rencontre, on oubliait et redevenait de bons copains pour une semaine."
Pour se déplacer, l'U.S.M. utilisait souvent un camion benne de la Cotonnière. "Ce n'était pas du coton, quand on arrivait la digestion était faîte !". Un jour, dans la descente de Neufchâteau, il y eu 20 blessés parce que le footballeur chauffeur Marcel Peschard avait perdu les pédales.
Même sans vestiaire et sans douche (on se lavait dans le Val d'Arol), c'était quand même la belle époque !
M. André Braun opérait en n°9 :"Nous n'avions pas d'entraineur , mais un coeur gros comme ça". Paul Daviller, qui fit office de directeur technique sans licence, fût remplacé plus tard par...un inspecteur de police !
"Notre distraction, c'était le foot uniquement, nous nous déplacions comme on pouvait. Je me souviens du jour oů toute l'équipe se rendit à Darnieuilles à vélo et revint de même aprés 90 minutes d'une partie acharnée."
"Une autre fois, le gazogène étant tombé en panne à Rouvres, nous gagnâmes Gironcourt à Pied !"
Notre interlocuteur à une pensée émue pour Totoche Rivot, un boulanger qui avait le coeur sur la main. "Il paya souvent de sa personne...et de ses deniers, pour sa chère U.S. Mirecourt
Voici l'intégralité de l'épisode IV de l'Histoire de l'U.S. Mirecourt
(extrait de l'édition du 27 février 1980 de la Liberté de l'Est "Le demi-siècle de l'U.S. Mirecourt" rédigé par le journaliste Jean BOURG)
Lors des précédents épisodes, nous nous sommes penchés sur le berceau d'U.S. Mirecourt lorsqu'en 1930, elle émis ses premiers cris et affirma ces premiers espoirs.
1943 : le sport aussi vit dans la période trouble de l'occupation. Les incertitudes, les départs tous azimuts de ceux qui prennent quand même le temps de s'interesser au football, chamboulent les états-majors des clubs
Le 18 août de l'année précitée, le comité directeur se donne un nouveau président en la personne de M. de Schoudens. Il gardera son fauteuil jusqu'en 1950, date à lauqelle il part pour Grenoble. On ressort les petits papiers pour installer sur le siège vacant : M. Maurice Braun.
A ses côtés s'assoient en qualités de vice-présidents MM. Bey, directeur de l'Ecole Normale, décédé en 1979, et M. Humbert.
Le club hérite d'un international : Henri BALS
Entre temps, l'U.S.M. a bénéficié d'un bel héritage puisq'un international, Henri Bals, a signé à Mirecourt !
L'invincible gardien de but vient de faire les beaux jours , pendant moult années, du Gallia-Sports d'Alger. Là-bas, l goal avait pour doublure Ibrir qui devint le gardien de...l'équipe de France !
Bals, c'est la coqueluche du public algérois. Sa sûreté, et sa détente lui vaudront plus de 20 sélections en équipe Nationale. Lors du match Algérie-Maroc, le grand brun garde sa cage inviolée malgré les bombardiers marocains, et l'Algérie gagne 3 à 0.
Revenu en France, il sera licencié au Stade Français et pressenti pour passer pro à l'Olympique Lyonnais. "A 31 ans, je me trouvait trop vieux pour faire le grand saut". Alors il préfère demeurer un pur et poursuivre son métier de dessinateur industriel.
En 1946, il trouve un emploi chez Cracco. Cela étant, l'U.S. Mirecourt jubile : elle s'octroie son plus prestigieux gardien. Un bonheur ne venant jamais seul, une autre vedette signe : Mario Cerceletti qui joua à Orange et Epinal.
Une bien belle équipe et l'on se demande comment elle ne parvint pas à obtenir son billet pour la promotion d'Honneur. Mais Henri Bails est obligé de quitter la cité des Luthiers pour raison familiale. L'entraîneur-joueur passe la direction des équipes au regretté Mario, disparu tragiquement depuis.
M. Bals reviendra au club en 1960 mais cette fois en chaussure de ville. Il accède à la présidence et assumera cette fonction plusieurs années. Tout près de lui, on trouve en qualité de vice-président André Chalon un temps maire-adjoint d'Hymont. Le second vice-président a pour nom Porterat, il s'agit du petit-fils de M. René Porterat, député.
M. Bals, qui aprés avoir été une vedette de sport se remémorrait l'époque mirecurtienne qui marqua le crépuscule de sa vie de footballeur : "On cultivait autant la camaraderie que la technique". Néanmoins la discipline était l'une des forces principales du club
Un jour, sans en aviser leurs dirigeants, des Mirecurtiens s'enfuirent à bicyclette disputer un tournoi à Esley. Ils le remportèrent et du même coup s'en revinrent avec un magnifique mouton au bout d'une corde. Le gigot eût un goût amer, l'état-major de l'U.S.M. infligea une amende aux cyclistes-footballeurs. On ne badinait pas avec le réglement intérieur, en ce temps-là à l'U.S.M. !
l'ex-Président cite des noms qui constituèrent la cheville ouvrière du comité : Raymond Rose, outre ses fonctions de secrétaire général, ne rechignait jamais, quand il s'agissait de tracer le terrain le dimanche matin. René Tank aussi, fonçait de tous côtés afin que rien ne clochesur le terrain mais encore le long de la main courante.
Le club allait prendre un nouveau virage en 1961 : le Docteur Jean Gérardin fût chargé de l'ausculter depuis la plus haute marche du conseil d'administration, qui installa son siège au café de la Comédie. MM. Parmentier et Billamboz figurant à droite et gauche du toubib. Sur la pelouse, M. Godfroy devint au même moment entraîneur. L'équipe dirigeante demeura en place jursqu'au 14 juin 1966.
Voici l'intégralité de l'épisode V de l'Histoire de l'U.S. Mirecourt
(extrait de l'édition du 3 mars 1980 de la Liberté de l'Est "Le demi-siècle de l'U.S. Mirecourt" rédigé par le journaliste Jean BOURG)
On a raison de dire que le sport conserve. Mieux, il rajeunit ceux qui l'ont pratiqué. Ce ne sont pas les vieilles gloires de l'U.S. Mirecourt qui nous contrediront
Certains nous ont dit leur joie, que l'on ressuscite ce qui fût pour eux, une belle époque hormis la période trouble de 40-45 oů ils continuèrent à taper dans le ballon, afin d'oublier les bruits les bottes et les privations...
Une étoile filante : Hervé COLLOT
Nous étions restés en 1960; on nous permettra un petit retour en arrière : Maître Féger, ultime rempart de l'U.S.M. dans les année 40, fût, à cette époque également, correspondant sportif de la Liberté de l'Est. Au vu d'un article tout à la gloire d'un autre mirecurtien célèbre dans le monde du ballon rond : Hervé Collot.
Dans la liberté de l'Est du 25 mai 1953, notre correspondant écrivait notamment à propos de l'ex-entraîneur d'Epinal :
"Entré à l'Ecole Normale de Mirecourt en 1949, le jeune Hervé s'imposa immédiatement au poste d'arrière gauche, sous le maillot de l'U.S.M., effectuant match aprés match, des progrès considérables. Il devint le principal atout de l'équipe en 51 et 52, forçant à lui seul la victoire dans les grandes occasions !"
Comme quoi dans le foot, une hirondelle peut faire le printemps. Mais l'étoile fût filante, et Nancy subtilisa sa vedette à l'U.S. Mirecourt dés fin 1952. Néanmoins, le Club Mirecurtien peut être fier d'avoir préparé un pro aux grandes choses du football.
1966 : au café de la Comédie, André Lefebvre succède à au Docteur Gérardin sur la plus haute marche dirigeante.
A ses côtés, deux vice-présidents qui ne sont pas prêts de se quitter sur les bords du stade et dans la vie professionnelle. Il s'agit de M. Oudart, ex-directeur de l'H.P.R. et M. Ducatillon qui exercera plusieurs années en qualité de directeur adjoint de l'établissement hospitalier.
Moins d'un an plus tard, M. Jacques Cracco, PDG des établissements Cracco, prend les rênes. M. Oudart est toujours assis à droite du fauteuil présidentiel mais M. Villière, a remplacé M. Ducatillon, dans la troisième fonction.
Il est dit que les comités doivent changer, chaque année puisqu'en 1970, le sympathique coiffeur de la rue Leclerc : Lucien Thouillot, prend en mains les destinées du club footballistique.
La bienveillante autorité va faire merveille durant huit années. Nous entrons enfin dans une longue période de stabilité.
Mais en sport aussi, le pouvoir use, puisque M. Thouillot qui aura connu beaucoup de joie, et une deception avec l'ex-spinalien Rampant, lequel fût loin de justifier sa carte de visite, passe la main.
Depuis le 24 juin 1978, un jeune : Guy Antoine, préside aux destinées de l'Union Sportive, secondé par MM. Robert Hot et Alain Portier à la vice-présidence. Une tâche ardue attend les dirigeants puisque à la suite de ponctions externes, le club s'est trouvé sérieusement amoindri.
La perséverance et la politique des jeunes instaurée par le comité et supervisée par l'entraîneur Joël Blaise, porta ses fruits et promettait de beaux lendemains.
Voici l'intégralité de l'épisode VI de l'Histoire de l'U.S. Mirecourt
(rédigé par Jehan BANET à partir des archives de Gilles MORAND)
A l'aube des années 80, là oů la France prend un virage à gauche, Guy Antoine se recentre et donne les rennes de l'equipe première à Gérard Donel, fils de Georges, un "ancien" qui a parachevé ses gammes au SAS Epinal et qui revient avec un objectif simple, redynamisé le groupe.
L'équipe reste engluée en 2ème série et ne peut retenir ses jeunes, un constat difficile à avaler pour la cité des luthiers. A droite toute !
L'âge d'or des forts en gueule
Si de tous temps l'USM a accueilli en son sein des fortes têtes, force est de constater que lors de cette décennie, il n'y avait que l'embarras du choix. A l'évocation de ces noms, les dirigeants et le comité du club n'avaient pas la tâche facile : Bazard, Bourbon, Cornu, Donel, Faas, Hot, Mangin, Michel, Morand, Pinto, Ruga, Urguette pour ne citer qu'eux !
Finalement, l'entente de ces "caractériels" fera des étincelles et écrira l'une des plus belles pages de l'histoire de l'US Mirecourt.
En quatres ans, les seniors grimpent de 3 divisions pour cotoyer la promotion d'Honneur lors de la saison 1984-1985 et se frotter enfin à des clubs un peu plus en rapport avec le potentiel de la ville de Mirecourt : Vittel, Châtenois, Saint-Amé, Thaon 2, Neufchâteau 2, Charmes, Eloyes...
Qui a dit qu'une équipe de foot ne pouvait pas marcher avec plusieurs meneurs dans ses rangs ? Le point culminant de cette épopée se scella le 2 décembre 1984 oů les luthiers donnèrent la réplique, pour le compte du 6ème tour de Coupe de France, à Merlebach, pensionnaire de division 3 !
Oui, un 6ème tour (record), face à une équipe de division 3 (record) devant 740 spectateurs (record d'affluence au stade municipal de Mirecourt), l'USM tient la dragée haute et s'incline 1-2 non sans avoir donné des frayeurs à son adversaire du jour et des espoirs fous dans l'assistance. On en frémit encore !
La valse à 4 temps
Toutes les bonnes choses ont une fin, le soufflé retombe, l'équipe s'aguerrit en PH mais s'endort complèment lors de la saison 1987-1988. La descente est inévitable, les tensions entre ces fortes têtes vieillissantes ont raison d'un entraineur fatigué. Les autres joueurs décident d'aller voir ailleurs si ils s'y sont, Guy Antoine fait appel à Jean-Paul Nicot pour rebondir au plus vite.
Las, le nouvel entraineur ne tient pas 4 mois ! "Guidot" n'a pas d'autres solutions que de prendre lui-même la destinée de l'équipe première; une valse des entraineurs oů aprés 8 années de bons et loyaux services de Gérard Donel, lui succèderont deux entraîneurs en moins d'un an.
En ce 20 mai 1990, le président-entraîneur est tout prêt de réussir son pari; à l'issue de la victoire à Golbey 4 buts à 1, sur le parking, accrochés au transistor, les luthiers apprennent qu'ils n'accèderont pas à l'échélon supérieur à cause d'un goal-average défavorable...d'un but. Un malheureux petit but quand on pense, en plus, que l'équipe rata un pénalty lors de cette ultime partie contre Golbey, il y a de quoi nourrir de profonds regrets !
Qu'à cela ne tienne, le président Guy Antoine, fort de cette "presque" réussite, décide de se reconduire au poste d'entraîneur à l'orée de la saison 1990-1991; bien mal lui en prendra, le cumul des postes ne sera pas du goût de tout le monde et les critiques commenceront à s'intensifier... Les années 90 démarrent mal !
Voici l'intégralité de l'épisode VII de l'Histoire de l'U.S. Mirecourt
(rédigé par Jehan BANET à partir des archives de Sylvain RIVOT & Roland RUGA)
Vives sont les tensions en ce début de décennie, une génération vieillissante s'en est allée et laisse le président Guy Antoine contraint de revenir au bord du terrain pour dirigé avec l'aide d'André Berthélemy l'équipe première de l'USM.
La charge de travail de ce nouveau poste et le manque de résultats ne feront qu'alimenter d'incessantes critiques, et lors de l'assemblée générale de la saison 1991-1992, le président jette l'éponge et règle ses comptes. L'assistance est médusée, les médias sont plutôt surpris, il est vrai que ces problèmes internes ont rarement transpirés et bon nombre n'imaginait pas un départ d'un homme qui a tenu pendant 12 ans les rennes de la présidence !
L'USM a un goût de Vitteloise
Sylvain Rivot, 31 ans reprend donc la présidence à l'issue de cette saison 1990-1991 et charge un ancien de la maison rouge et bleue, Roland Ruga, de prendre en main l'équipe première de Mirecourt. Entre des jeunes prometteurs et des "anciens" prêt à remettre le bleu de chauffe, l'équipe A obtient un accessit en promotion d'Honneur dés la saison 1992 avec le rocambolesque que l'on sait (en savoir plus)
Est-ce que cette montée arrive trop tôt ? l'ossature est trop fragile et la mise de côté de l'équipe réserve incite ou contraint l'entraîneur à recruter à l'extérieur. C'est sans doute lors de cette décennie que l'USM a enregistré le plus d'arrivées : les Brocard, Laprévotte, Meddour, Gascht, Hoffmann, Jantel et un contingent de vittelois avec Olivain, Deloy, Pêcheur ou autre Bastien.
L'avenir donne raison au coach, jusqu'en 1995, l'équipe joue les premiers rôles en promotion d'Honneur et titille même la première place en 1994. les équipes successives du début des années 90 sont sans doute les plus joueuses et les plus techniques qu'ait connu l'USM.
Cet arrivage systèmatique de nouvelles têtes "relègue" par la force des choses les habitués de la maison bleue (Pinto, Bazard, Morand, Banet, Lerate, Gillet et consors) en équipe réserve; une B, qui finalement tire son épingle du jeu : elle-même monte d'un échellon en 1995 et participe à une finale de Coupe des Vosges des réserves en 1996.
Un bonheur n'arrivant jamais seul, les jeunes luthiers ne sont pas en reste et ramènent le premier trophée significatif pour le club avec la Coupe des Vosges en 1996 (Armand Codassé amène ses jeunes "15 ans" dont Sam Gauny, "Momo" El-Ghanami et Zlatco Bogicevic à la victoire finale). Déjà Thierry Colin et ses juniors en 1995 avaient tutoyé le Graal avec une première finale de Coupe des Vosges.
Et pic épique et patatra
Que s'est-il donc passé lors de la saison 1996-1997 ? Même si les vétérans écrasent tout sur leur passage (Champions des Vosges, Vainqueurs de la Coupe des Vosges), entre l'arrêt des uns, le départ des autres, une démotivation notable avec de moins en moins de joueurs aux entraînements et une fatigue légitime du comité et du staff technique, les équipes séniors s'écroulent, la spirale négative dans laquelle elles sont, entraîne l'équipe première jusqu'en promotion de 1ère division ! deux descentes en deux ans. Ces dégringolades successives ont raison du président Rivot qui laisse sa place à Jean-Michel Demarche paré pour tout reconstruire. De 1996 à 2001, 6 entraîneurs se succèderont à la tête des A en vain.
Le mal est profond, mais la politique "jeunesse" décrétée par le nouveau président porte ses fruits mais il faudra laisser le temps au temps. Et c'est là que tous les yeux se tournent, on constate que l'USM compte des générations dorées : les 15 ans de 1996 vont devenir grands, les 17 ans Floux, Rubigny, Fiorèse promettent et les 13 ans avec Bouhouida, Morel, Honoré et Tabouazat sont champions des Vosges; on en reparlera et ce passage au XXIe siècle sera forcément de bon augure...
Voici l'intégralité de l'épisode VIII de l'Histoire de l'U.S. Mirecourt
(rédigé par Jehan BANET)
L'équipe première dégringole jusqu'au deuxième échelon départemental et les différents entraîneurs usent et abusent des jeunes à peine arrivés à maturité pour les joutes seniors. Après avoir frôlé une grève des joueurs pendant la saison 2001-2002, le président Demarche et son comité décide de donner les rênes des seniors au tandem Gillet - Pattingre, un ancien du club et un jeune nouveau. Le calme revient et l'équipe retrouve finalement à l'issue de la saison, l'élite départementale. Ouf, diront les uns, la spirale s'est inversée, mais attendons de voir, s'empresserons de dire les autres !
Deux hommes de l'ombre ont également contribué à ce nouvel élan, Eric Coquet et Carlos Pinto, en charge de la formation, travaillant sans relâche à "éduquer" les futurs joueurs dans l'antichambre des équipes seniors.
Le décès dramatique du président Demarche n'entame pas ce nouvel élan, Roland Ruga, un habitué de la maison, revient cette fois-ci pour prendre en charge la plus haute marche du club et suis la politique menée par son prédécesseur. L'équipe première monte en puissance et accède au premier échelon régional lors de la saison 2005-2006. Et quelle saison ! Menée par le tout jeune entraîneur Francis Deloy, l'équipe "écrase tout sur son passage" devient championne des Vosges et s'offre la première finale de Coupe des Vosges seniors du club (perdu contre l'ES Golbey 1-2 alors pensionnaire de Division d'Honneur).
Et quand l'équipe A va, tout va. Les jeunes ne sont pas en reste, même si on note une baisse notable des effectifs, l'arrière garde accumule les excellents résultats, les 18ans rapportent la second Coupe des Vosges au club sous l'impulsion de Gillou Morand en 2008, les U15 sont champions et vainqueurs de la Coupe des Vosges avec Charmes sous la houlette de Victor Honoré en 2009, les U17, champions des Vosges de Futsal en 2010 l'année oů les U15 s'offrent une nouvelle finale de Coupe des Vosges.
5ème club vosgien !
En 2009, après 4 saisons en promotion d'honneur régionale, Francis Deloy décide, à la surprise générale, de jeter l'éponge, las d'être passé tout près de la montée deux années de suite, las de voir le club stagné. Un départ, qui coïncide quelques semaines plus tard à l'accessit en PH de l'équipe première après repêchage ! Le départ acté, l'équipe promue se retrouve sans entraîneur ni recrues, la montée s'étant offerte en plein de mois de juillet hors des périodes de mutation. Qu'à cela ne tienne, le club en a vu d'autre et compte bien exploiter cette offrande pour gravir encore un peu plus l'échiquier vosgien.
Voici l'intégralité de l'épisode IX de l'Histoire de l'U.S. Mirecourt
(rédigé par Jehan BANET)